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EarthBlow
17 janvier 2008

Ian Gero

23393563_pNous nous attendions au pire mais jamais nous aurions pu imaginer cela.

Nous sommes le 3 novembre 2039 et 232 personnes ont survécus dans ce bunker. Je suis le lieutenant Ian gero, de l'Air Force, numéro de matricule 30121980VD01, chef d'escadrille d' "Aigle Force 1".

J'ai pris la tête des opérations sans réellement les demander. Etant le militaire le plus gradé, les hommes se sont tournés vers moi. Quand aux civils, le fait que mon nom de famille soit le même que celui du Sénateur Gero, leur a fait croire que je serai le digne fils de mon père, le leader dont ils avaient besoin. Avec mes hommes, nous tentons donc d'organiser la survie ici.

Nous ne savons pas ce qu'il en est exactement à la surface, ni si d'autres ont survécus. Nous n'avons aucune nouvelle des différents bunkers répartis sur le territoire. Les communications sont perturbées. Nous sommes donc coupé du reste du monde. Ou du moins ce qu'il en reste.

Les instruments de mesure et le matériel installés dans le bunker nous indiquent que la surface est recouverte de très fortes radiations mortelles. Il est donc hors de question d'organiser une mission vers la surface.

Nous sommes 232 survivants.

Tout le monde est sous le choc de ce qu'il vient de se passer. Même si mes hommes et moi, gardons le secret en ce qui concerne la surface, chacun sait ce qui va découler de toute cette atrocité. Et tôt ou tard, nous devrons révéler la vérité.

Les attaques terminées, les secousses ont cessés à leur tour. Après un long silence, une joie s'est emparé de chacun de nous. La joie d'être, tout simplement, en vie. Mais cela fut de courte durée. Plus les heures passent et plus les espoirs de chacun commencent à nous quitter. La peur, la panique et d'autres symptômes de l'enfermement se font aussi ressentir. Mes hommes et moi essayons tant bien que mal de gérer la situation.

Certains sont plus que choqués et sont restés dans un mutisme depuis la fin du chao.
Le moral des troupes est très changeant et nous ne pouvons blâmer personne. Tout le monde se demande de quoi sera fait demain et si un futur est possible. 

Au moment où j'écris ses lignes, je ne sais pas si nous pourrons sortir un jour de ce bunker ou même si nous survivrons à ce qui va suivre, mais je voulais laisser une trace, une marque de ce triste jour et de tous ceux qui ont survécus. Ecrire ce journal me permettra de garder un certain quotidien et de vieilles habitudes qui me feront, en quelques sortes, garder espoir.

La survie se met tout doucement en place. A commencé par les places et rôles de chacun. Les réserves de nourritures vont nous permettre de tenir plusieurs mois et même une année si nous arrivons à bien nous rationner.
 
Beaucoup on été séparé de leur famille durant la folie qui a précédé les attaques, certains enfants sont seuls. Et personne ne sait si leurs proches ont réussi à rejoindre un bunker avant la fin.
Egoïstement, dans ce malheur, j'ai eu la chance d'être avec ma soeur, Nayeli. Elle a été très choquée par ce qu'il s'est passé. J'ai eu tout d'abord peur, qu'elle retombe dans son autisme, comme à la mort de notre mère, il y a de ça plus de 20 ans. Mais Nayeli semble plus forte que je ne le pensais. Malgré sa souffrance, elle tient le coup et aide comme elle peut dans le bunker.

Depuis mon plus jeune âge, je me suis senti responsable de Nayeli et je me suis toujours promis d'être là pour elle. J'ai été là pour la sortir de cet hôpital, il y a 17 ans et tout au long de sa vie depuis. Au grand dâmne de mon père qui a renoncé à son droit le jour où j'ai pris la tutelle de Nayeli. Mon père... avant d'écrire ces lignes, je ne m'étais pas soucié de ce qu'il était devenu. Nos conflits permanents ont su nous séparer bien avant cette guerre.

Nayeli et moi nous retrouvons à nouveau seul. Mais dans ce malheur, nous avons la chance d'être deux.

...

231 survivants. Un homme vient de nous quitter. Le médecin dit que son cœur a lâché. Je crois qu'il s'est simplement laissé mourir sachant que sa femme et sa fille étaient mortes.

Des survivants. Voilà ce que nous sommes mais jusqu'à quand.

Ian Gero

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